Méditer les mystères douloureux
i vous avez du mal à réciter les mystères douloureux, il faut approfondir vos connaissances sur les souffrances atroces acceptées d’avance et endurées par Notre Seigneur Jésus-Christ.
Un ouvrage paru en 1950, ‘la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ selon le chirurgien’, analyse les différentes étapes de sa Passion à partir d’une étude méticuleuse des photos du linceul de Turin, des connaissances chirurgicales de l’époque complétées des essais réalisés pour vérifier certaines hypothèses.
Ce livre est disponible en téléchargement en cliquant sur ce lien.
Si vous n’avez pas le temps de le lire ou si vous ne le souhaitez pas, voici un résumé des conclusions de l’auteur.
Le Christ étant Dieu, connaissait à l’avance la diversité, l’étendue et l’intensité des souffrances qu’il allait devoir endurer et offrir à son Père.
De cette connaissance préalable, il en est résulté une sueur de sang, phénomène très rare, résultant de la combinaison d’une grande fatigue physique, accompagnée d’un ébranlement moral, suite à une émotion profonde, ou une grande peur. Les vaisseaux sanguins capillaires éclatent et le sang sort alors par les canaux réservés à l’expulsion de la sueur. Il en résulte une sueur de sang.
Cette sueur de sang va avoir pour conséquence d’attendrir la chair de Notre Seigneur Jésus-Christ avant la flagellation qui suit.
Les coups de fouet appliqués avec des lanières de cuir portant près de leurs extrémités des petits haltères en plomb, vont rapidement entamer et détacher des lambeaux de chair.
Au lieu des 35 coups règlementaires de la loi hébraïque, les soldats romains vont frapper jusqu’à épuisement de leurs forces et jusqu’à frôler la limite de la syncope du supplicié.
Comme si cela ne suffisait pas, on le couronnera ensuite d’épines. La couronne est entourée d’un bandeau de jonc tordu qui enserre sa tête entre la nuque et le front.
La parodie d’adoration commence, chacun va devant lui, l'insulter, cracher sur lui, prenant le roseau frapper sur sa couronne, enfonçant davantage les épines dans sa tête.
Un grand coup de bâton oblique a laissé sur sa joue droite une plaie, son nez a été fracturé….
On va lui arracher ensuite la tunique rouge qui a collé à toutes les plaies de son corps. Imaginez un instant, vous qui avez mal quand on décolle un sparadrap ! Puis on lui remet ses vêtements.
On charge ensuite la poutre horizontale de la croix sur ses pauvres épaule meurtries et Jésus avance pieds nus, il est à la limite de la résistance humaine, il tombe sur les genoux une fois, deux fois, trois fois. Ses genoux sont deux plaies. À chaque chute, la poutre retombe sur lui et laboure son dos créant de nouvelles plaies ou rouvrant d’anciennes blessures.
Jésus arrive au calvaire. Les bourreaux lui arrachent ses vêtements qui ont eu le temps de coller aux plaies anciennes et nouvelles. Nouvelles souffrances intolérables.
On couche Jésus, les bras tendus sur la poutre horizontale qu’il portait et d’un seul coup les bourreaux enfoncent un clou dans le poignet droit puis un clou dans le poignet gauche qui sont transpercés. Les nerfs médians sont touchés. Une douleur indicible, fulgurante a jailli comme un trait de feu qui se propage jusqu’à son épaule et éclate dans son cerveau. C’est la douleur la plus insupportable qu’un homme puisse endurer.
Les bourreaux montent à bout de bras la poutre à laquelle les bras de Jésus sont cloués, et la fixent sur la partie verticale de la Croix plantée à demeure en terre.
On cloue maintenant ses deux pieds l’un sur l’autre, avec un seul clou les traversant, sur la partie verticale la Croix.
BOSCH, Hieronymus Crucifixion with a Donor 1480-85
Son agonie finale commence maintenant, elle va durer trois heures. Mais voici maintenant que Jésus pendu par les bras à la Croix a de plus en plus de mal à respirer et une chose horrible arrive : ses bras et ses cuisses sont tétanisés progressivement par des crampes. Les crampes douloureuses s’étendent maintenant, les muscles respiratoires sont atteints. Si Jésus reste ainsi il va mourir par asphyxie car il ne peut plus expirer. Il va mourir...
Mais non, il est Dieu fait homme et il ne veut pas mourir maintenant, son heure n’est pas encore arrivée.
Lentement, d’un effort surhumain, il prend appui sur les plaies de ses pieds et tirant sur les plaies de ses mains, qui le font alors atrocement souffrir, il remonte son corps peu à peu. Ses muscles se détendent, les crampes s’estompent et bientôt il peut expirer et inspirer à nouveau.
Mais au bout d’un moment son corps recommence à descendre progressivement ... les crampes reviennent et de nouveau Il ne peut plus expirer, l’asphyxie revient.
Il recommencera six fois pour prononcer les sept phrases que nous connaissons.
Et cela aura duré trois heures avant que Notre Seigneur Jésus-Christ remettre son âme entre les mains de son Père.
Alors si vous avez du mal à réciter les mystères douloureux, rappelez-vous quelques-unes de ses souffrances et remerciez Jésus d’avoir accepté de les endurer pour racheter nos fautes.
Ainsi soit-il.