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Le Rosaire de saint Dominique

 

 

Comment réciter le Rosaire

 

 

e frère Alphonse Rodriguez, de la Compagnie de Jésus, récitait son Rosaire avec tant d'ardeur qu'il voyait souvent, à chaque Pater, sortir de sa bouche une rose vermeille, et à chaque Ave Marie une blanche égale en beauté et en bonne odeur et seulement différente de couleur.

 

Il faut réciter le saint Rosaire avec modestie, c'est-à-dire, autant qu'on peut, à genoux, les mains jointes, le chapelet en mains. Si cependant on est malade, on peut le dire en son lit ; si on est en voyage, on peut le dire en marchant ; si pour quelques infirmités on ne peut être à genoux, on peut le dire debout ou assis. On peut même le réciter en travaillant, lorsqu'on ne peut pas quitter son travail, pour satisfaire aux devoirs de sa profession, car le travail manuel n'est pas toujours contraire à la prière vocale.

J'avoue que notre âme étant limitée dans son opération, quand elle est attentive au travail des mains, elle en est moins attentive aux opérations de l'esprit, telle qu'est la prière ; mais cependant, dans la nécessité, cette prière a son prix devant la sainte Vierge, qui récompense plus la bonne volonté que l'action extérieure.

Je vous conseille de partager votre Rosaire en trois chapelets ou trois différents temps de la journée ; il vaut mieux le partager ainsi que de le dire tout à la fois.

Si vous ne pouvez pas trouver assez de temps pour en dire le tiers de suite, dites-en une dizaine ici et une dizaine là ; vous pourrez faire en sorte, malgré toutes vos occupations et affaires, que vous ayez dit votre Rosaire tout entier avant de vous mettre au lit.


 

 

 

Annonciation Fra Lippi 1406 1469

 

 

près avoir invoqué le Saint-Esprit, pour bien réciter votre Rosaire, mettez-vous un moment en la présence de Dieu et faites les offrandes des dizaines, comme vous verrez ci-après.

Avant de commencer la dizaine, arrêtez-vous un moment, plus ou moins, selon votre loisir, pour considérer le mystère que vous célébrez par la dizaine et demandez toujours, par ce mystère et l'intercession de la sainte Vierge, une des vertus qui éclatent le plus dans ce mystère ou dont vous aurez le plus de besoin.

Prenez surtout garde aux deux fautes ordinaires que font presque tous ceux qui disent le chapelet ou le Rosaire : La première, c'est de ne prendre aucune intention en disant leur chapelet, en sorte que, si vous leur demandez pourquoi ils disent leur chapelet, ils ne sauraient vous répondre. C'est pourquoi ayez toujours en vue, en récitant votre Rosaire, quelque grâce à demander, quelque vertu à imiter, ou quelque péché à détruire.

La seconde faute qu'on commet ordinairement en récitant le saint Rosaire, c'est de n'avoir point d'autre intention, en le commençant, que de l'avoir bientôt fini. Cela vient de ce qu'on regarde le Rosaire comme une chose onéreuse, qui pèse bien fort sur les épaules lorsqu'on ne l'a pas dit ; surtout quand on s'en est fait un principe de conscience, ou quand on l'a reçu par pénitence et comme malgré soi.

C'est une pitié de voir comment la plupart disent leur chapelet ou leur Rosaire. Ils le disent avec une précipitation étonnante et ils mangent même une partie des paroles. On ne voudrait pas faire un compliment de cette manière ridicule au dernier des hommes, et on croit que Jésus et Marie en seront honorés !...

Après cela, faut-il s'étonner si les plus saintes prières de la religion chrétienne restent quasi sans aucun fruit, et si, après mille et dix mille Rosaires récités, on n'en est pas plus saint ? Arrêtez, cher confrère du Rosaire, votre précipitation naturelle, en récitant votre Rosaire, et faites quelques pauses au milieu du Pater et de l'Ave, et une plus petite après les paroles du Pater et de l'Ave que j'ai marquées par une croix ci-après.

Notre Père qui êtes aux cieux + que votre nom soit sanctifié + que votre règne arrive + que votre volonté soit faite + sur la terre comme au ciel +.

Donnez-nous aujourd'hui + notre pain quotidien + pardonnez-nous nos offenses + comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés + et ne nous laissez pas succomber à la tentation + mais délivrez-nous du mal. Ainsi soit-il +.

 

Je vous salue, Marie, pleine de grâce + le Seigneur est avec vous + vous êtes bénie entre toutes les femmes + et béni est le fruit de votre ventre, Jésus +.

Sainte Marie, Mère de Dieu + priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant + et à l'heure de notre mort. Ainsi soit-il +.

Vous aurez d'abord de la peine à faire ces pauses, par la mauvaise habitude que vous avez de prier à la hâte ; mais aussi une dizaine dite ainsi posément vous sera plus méritoire que des milliers de Rosaires récités à la hâte, sans réfléchir ni s'arrêter.



 

 

e toutes les manières de réciter le saint Rosaire, la plus glorieuse à Dieu, la plus salutaire à l'âme et la plus terrible au diable, c'est de le psalmodier ou réciter publiquement à deux chœurs.

Dieu aime les assemblées. Tous les anges et les bienheureux assemblés dans le ciel y chantent incessamment ses louanges. Les justes assemblés en plusieurs communautés sur la terre y prient en commun jour et nuit. Notre Seigneur a expressément conseillé cette pratique à ses apôtres et disciples, et leur promit que toutes les fois qu'ils seraient au moins deux ou trois assemblés en son nom, il se trouverait au milieu de ceux qui sont assemblés pour prier en son mon et réciter sa même prière. Quel bonheur d'avoir Jésus-Christ en sa compagnie ! Pour le posséder il ne faut que s'assembler pour dire le chapelet. C'est la raison pourquoi les premiers chrétiens s'assemblaient si souvent pour prier ensemble, malgré les persécutions des empereurs, qui leur défendaient les assemblées. Ils aimaient mieux s'exposer à la mort que de manquer à s'assembler pour avoir la compagnie de Jésus-Christ.

Cette manière de prier est plus salutaire à l'âme :

1 parce que l'esprit est ordinairement plus attentif dans une prière publique que dans une particulière ;

2 quand on prie en commun, les prières de chaque particulier deviennent communes à toute l'assemblée et ne font toutes ensemble qu'une même prière, en sorte que, si quelque particulier ne prie pas si bien, un autre dans l'assemblée qui prie mieux supplée à son défaut. Le fort supporte le faible, le fervent embrase le tiède, le riche enrichit le pauvre, le mauvais passe parmi le bon. Comment vendre une mesure d'ivraie ? Il ne faut pour cet effet que la mêler avec quatre ou cinq boisseaux de bon blé ; le tout est vendu.

3 Une personne qui récite son chapelet toute seule n'a que le mérite d'un chapelet ; mais si elle le dit avec trente personnes, elle a le mérite de trente chapelets. Ce sont les lois de la prière publique. Quel gain ! quel avantage !

4 Urbain huitième, étant fort satisfait de la dévotion du saint Rosaire qu'on récitait à deux choeurs, en plusieurs lieux de Rome, particulièrement au couvent de la Minerve, donna cent jours d'indulgences toutes les fois qu'on le réciterait à deux choeurs. Ainsi, toutes les fois qu'on dit le chapelet en commun, on gagne cent jours d'indulgences.

5 C'est que cette prière publique est plus puissante, pour apaiser la colère de Dieu et attirer sa miséricorde, que la prière particulière, et l'Église, conduite par le Saint-Esprit, s'en est servie dans tous les temps de calamités et de misères publiques.


Le Rosaire récité en commun est bien plus terrible au démon, puisqu'on fait, par ce moyen, un corps d'armée pour l'attaquer. Il triomphe quelquefois fort facilement de la prière d'un particulier, mais si elle est unie à celle des autres, il n'en peut venir à bout que difficilement. Il est aisé de rompre une houssine (baguette de bois) toute seule ; mais si vous l'unissez avec plusieurs autres et en faites un faisceau, on ne peut plus la rompre. Les soldats s'assemblent en corps d'armée pour battre leurs ennemis ; les méchants s'assemblent souvent pour faire leurs débauches et leurs danses ; les démons même s'assemblent pour nous perdre ; pourquoi donc les chrétiens ne s'assembleront-ils pas pour avoir la compagnie de Jésus-Christ, pour apaiser la colère de Dieu, pour attirer sa grâce et sa miséricorde, et pour vaincre et terrasser plus puissamment les démons ? Cher confrère du Rosaire, si vous demeurez à la ville ou à la campagne, auprès de l'église de la paroisse ou d'une chapelle, allez-y au moins tous les soirs, avec permission de monsieur le recteur de ladite paroisse, et là en compagnie de tous ceux qui voudront y venir réciter le chapelet à deux chœurs; faites la même chose dans votre maison ou celle d'un particulier du village, si vous n'avez pas la commodité de l'église ou de la chapelle.

 Source : 45eme  rose du Secret du très Saint Rosaire

 

 

 

 

 

Notre Dame de Lourdes

 

Salve Mater Misericordiae

 

Refrain : alve, Mater misericordiae,

Mater Dei, et mater veniae

Mater spei, et mater gratiae,

Mater plena sanctae laetitiae,

O Maria !

 

1- Salve, decus humani generis,

Salve, Virgo dignior ceteris,

Quae virgines omnes transgrederis,

Et altius sedes in superis,

O Maria !

 2- Salve felix Virgo puerpera :

Nam qui sedet in Patris dextera,

Caelus regens,

terram et aethera,

Intra tua se clasit viscera,

O Maria !

 

3- Esto, Mater, nostrum soliatium :

Nostrum esto, tu Virgo, guadium,

Et nos tandem post hoc exsilium,

Laetos juge choris caelestium .

O, Maria !

 

 

 

alut, Mère de miséricorde,

Mère de Dieu et Mère du pardon,

Mère de l'espérance et Mère de la grâce,

Mère remplie de la sainte joie,

Ô Marie !

 

 1-Salut, honneur du genre humain,

Salut, Vierge incomparable,

Qui surpassez toutes les vierges

Et les dominez toutes dans le ciel,

Ô Marie !

 

2- Dieu vous a créée merveilleuse,

Il vous a regardée, vous, son humble servante,

Il a voulu faire de vous une épouse aimée,

Jamais il ne fit une créature semblable à vous,

Ô Marie !

 

3-Mère, soyez notre réconfort ;

Vierge, soyez notre joie ;

Et après cet exil faites nous parvenir joyeux,

Parmi les habitants du ciel.

Ô Marie !

 

 

 Hymne du 11è siècle que l'on chantait au Saluts du Saint-Sacrement de l'Autel avant Vatican II

 

 

Saluts du Saint Sacrement

Note historique

Le "Salut" était primitivement un office en l'honneur de la Très Sainte Vierge, célébré le soir, après le chant des Vêpres ou des Complies. Durant le Moyen Age, les Saluts devinrent très populaires et avaient parfois lieu quotidiennement ; ils ne comportaient alors ni exposition, ni bénédiction du Saint Sacrement.

L'orientation eucharistique des Saluts remonte sans doute au début du XVIe siècle. A la fin de ce siècle, les Saluts avec exposition et bénédiction du Saint Sacrement, étaient répandus dans l'Église entière. La défense contre le protestantisme, du dogme de la Présence réelle contribua beaucoup à l'implantation de cet usage.

De nos jours, les Saluts sont orientés avant tout vers le culte de Jésus-Christ dans l'Eucharistie. L'origine mariale de la cérémonie se manifeste toutefois dans le chant des Litanies de Lorette ou de Motets en l'honneur de la Sainte Vierge.

 

Source du texte "Salut du Saint Sacrement":

Missel quotidien des fidèles par le R.P. J. Feder , 1955.

 

 

 

 

 

 

L'Archange Gabriel

annonça à Marie