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Le Rosaire de saint Dominique

Comment prier ?

 

 

Madone de la Miséricorde, Fra Angelico 15ème

 

 

 Si quelqu'un est triste, qu'il prie ! Saint Jacques 5,13

rier c'est s'arrêter. Donner du temps à Dieu, chaque jour, chaque semaine.

Dans le monde moderne, le dimanche est devenu le jour qu'on "se" réserve, le jour qui est à nous. On oublie que c'est d'abord le jour qui est à Dieu. De même il faut réserver chaque jour du temps à Dieu pour la prière.

 

Il faut vouloir prier, et vouloir prier c'est déjà prier.

Essayons d'être présent devant Dieu, le temps que nous avons décidé, et ne pensons pas : "Je ne sais pas prier "," Je ne peux pas prier", car accepter de toujours essayer, c'est déjà prier.

La valeur de notre prière :

De notre côté, notre prière vaut d'abord par l'effort qu'elle nous demande. Du côté de Dieu, notre prière vaut par l'action de l'esprit en nous.

Trop souvent pour nous, prier c'est demander.

Or prier c'est d'abord se présenter de façon désintéressée devant Dieu : Notre Père qui êtes aux cieux, que Votre nom soit sanctifié...

Faire confiance. Faire toujours confiance.

Nous savons que le Père ne peut pas ne pas vouloir notre bien. Nous savons que s'il n'est pas bon d'accéder à notre désir, Son amour répondra tout de même, mais différemment.

Ne rêvons pas de conditions exceptionnelles pour la prière.

Ne disons pas "si j'avais le temps !", "si j'étais au calme !", "si je pouvais me retirer dans la solitude !"...Certes mais quand bien même, le principal obstacle demeurerait : nous-mêmes, et le monde d'idées, d'images, de sensations, de passions...qui est en notre tête.

Dans la prière, nous voulons ressentir quelque chose, une émotion...

Souvent déçu, nous abandonnons tout effort : "ça ne donne rien", "j'ai l'impression de parler dans le vide", "je ne sens rien"... Sauf grâce spéciale, nous ne pouvons pas ressentir quelque chose dans la prière. Toute émotion vient des sens ; or prier, c'est se mettre en présence, en contact avec Quelqu'un qui n'est pas perceptible par nos sens. Nous ne pourrons prier authentiquement tant que nous attendrons quelques plaisirs sensibles dans la prière.

Prier, c'est très souvent accepter de s'ennuyer devant Dieu.

Quand nous sommes écrasés de fatigue, lourd de responsabilités et de soucis, débordés de travail, bousculés par un horaire chargé, sollicités de tous côtés par les autres...Nous obliger à nous arrêter et démissionner totalement devant Dieu, accepter l'inefficacité humaine devant Lui, "perdre notre temps" gratuitement en Sa présence, c'est poser un acte d'offrande, de foi, d'adoration et d'amour, qui est la base de la prière.

 

Prions à genoux si possible !

 

 

Crucifixion avec Saint Dominique , Fra Angelico,15ème, Florence

 

Pour la conversion des pécheurs, nous pouvons, si nous voulons  sauver des âmes.... notre âme... par

Le Sacrifice ou mortification

Le sacrifice (ou mortification), c'est souffrir volontairement quelque chose qui coûte à la nature par amour pour Dieu.

Le sacrifice est à la base de la Rédemption. Il n'y a pas de rémission des péchés, sans effusion de sang, sans sacrifice (Hébreux. 9,22). Nous devons accepter les croix qui se présentent à nous mais aussi pratiquer des sacrifices volontaires car c'est selon l'expression de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, " un moyen très efficace de lui acheter des âmes."

Suivant la demande de la Très Sainte Vierge, ajoutons à chaque souffrance ou sacrifice : O Jésus c'est pour votre Amour, pour la conversion des pécheurs et en réparation pour les péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie".

Donnons quelques autres citations pour nous encourager dans l'esprit de pénitence et de sacrifice.

"Ce qui met le démon en déroute, c'est la privation dans le boire et le manger. Il n'y a rien que le démon redoute comme cela, et qui soit par conséquent le plus agréable à Dieu..... Oh ! que de grâces le Seigneur m'accordait alors ! j'obtenais tout ce que je voulais pour moi et pour les autres."

Saint Curé d'Ars.

 

Alors, comment faire ?

Ne perdons rien des petites peines, contrariétés, malaises, maladies, opérations, humiliations, ... offrons toutes ces souffrances imposées, pour la conversion des pécheurs en les unissant aux souffrances de Jésus et de Marie. Ajoutons-y toujours "O Jésus, c'est pour votre amour..."

Donnons quelques suggestions de sacrifices volontaires :

Se priver d'un plat, d'une boisson; manger quelque chose qui nous déplait; pratiquer le jeune; se priver d'une chose ou d'une visite agréable; rendre service à une personne peu sympathique; ne pas répondre à une parole injuste; ne pas acheter quelque chose de superflu ; se laver à l'eau froide ; garder une position pénible sans bouger; ne pas se gratter; supporter un moment un mal de tête sans prendre de remède; porter des cailloux dans ses chaussures ; réciter une dizaine de chapelet les bras en croix ou les mains sous les genoux dans sa chambre ; se priver de regarder un film....

"L'Église a besoin des âmes qui s'immolent, comme de la Messe ; elle vit du sacrifice de Jésus-Christ, constitué de ces deux manières. Saint Paul disait : " Je complète ce qui manque à la passion du Christ pour l'Église." La patience et l'immolation sont plus fécondes que la prière et l'action.

Oui chères âmes qui souffrez, vous rachetez le monde. La douleur vous change en sacrifice de Jésus-Christ, comme la parole du prêtre y change le pain et le vin. Une d'entre vous, une seule obligerait Dieu de chercher encore à sauver la terre." Monseigneur Gay

 

Source : Manuel pour la pour la conversion des pécheurs, ND du Pointet

 

 

 

Valeur de la souffrance

 

Dieu récompense les souffrances magnifiquement, plus magnifiquement même que les vertus. La souffrance supportée avec soumission à la volonté de Dieu est plus que toutes les œuvres, plus que toutes les vertus.

C'est la plus grande de toutes les grâces d'être jugé digne de souffrir pour Jésus-Christ. C'est déjà la couronne parfaite, c'est une récompense qui n'est pas inférieure à la rétribution à venir. Et assurément, c'est une plus grande grâce d'être enchaîné pour Jésus-Christ que d'être assis sur un des douze trônes ; plus grande que d'être apôtre, que d'être docteur, que d'être évangéliste. Si quelqu'un aime Jésus-Christ, il comprend ce que je dis. Quand Dieu donne à quelqu'un le pouvoir de ressusciter les morts, il lui donne moins que quand il lui accorde la faveur de souffrir. Car, pour les miracles, je suis redevable à Dieu, mais si je souffre avec patience, c'est Jésus-Christ qui est mon débiteur.

 

Saint Jean Chrysostome, Avec permission de l'Ordinaire

 

 

 "Les âmes vraiment grandes ont aimé la douleur de toutes leurs forces, car, après la chute originelle, la souffrance est devenue l'auxilliatrice de la création. Elle est le plus puissant levier pour redresser le monde ; elle est le bras droit de l'Amour qui veut obtenir notre régénération"

Padre Pio

 

Source : Bonne journée à tous,Edizioni Padre Pio,

  Angela Serriitelli, Notizie sur Padre Pio, in AP.

 

 

 

Souffrir est un pouvoir inouï qui vous est conféré et non une mutilation, non un échec, mais une victoire : le Corps du Christ, désormais, c'est vous.

Il faut que vous continuiez de souffrir pour entrer dans la gloire, y soulevant ceux que le Père vous a confiés.

Si votre pèlerinage terrestre est ponctué par les stations de la voie douloureuse que Jésus lui-même a suivie, vous savez aussi que cela vous permet de voguer vers le rivage de l'éternelle lumière et de la joie sans fin. Il faut souffrir et mourir avec le Christ pour vivre avec Lui.

 

Extrait des messages du Christ et de la Sainte Vierge

1938/1965 à Kérézinen, 68e Apparition

 

 

Le domaine le plus étendu du renoncement, celui dont l'efficacité est souveraine dans les âmes, c'est celui des épreuves voulues ou permises par Dieu même :

" Louis de Blois, un grand mystique bénédictin, dit que la meilleure forme de mortification est d'accepter de tout cœur, malgré nos répugnances, tout ce que Dieu envoie ou permet : le bien et le mal, la joie et la souffrance. Moi, je tâche de faire ça. Tâchons de le faire ensemble et de nous aider l'un l'autre à cet abandon absolu entre les mains de Dieu." (17 juin 1902)

 

Extrait de Lettres de direction de Don Marmion, L'Union à Dieu, page 82.1935

 

 

 

 

 Fontanella_Autriche.jpg

Fontanella , Autriche

 

Fioretti  Autrichien

 

Une femme sauve un village

En1954,  une avalanche causa chez nous une grande catastrophe. Dans le village voisin, Fontanella, mourut peu après une femme du nom de Stark, qui avait été malade durant 30 ans. On se racontait que cent ans auparavant, des avalanches avaient déjà causé des ravages, mais qu'alors, ç'a avait été encore pire. Après cette première dévastation, on avait planté une forêt pour protéger le village. Lors de l'avalanche de 1954, cette forêt fut presque entièrement arrachée. Quelques arbres continrent la force de la neige, sans quoi la moitié du village aurait été balayée.

Quand madame Stark fut morte, peu après cette catastrophe, je pus apprendre ceci des âmes:

c'est uniquement cette femme qui par ses prières et ses sacrifices, a fait que ces arbres tiennent bon. Elle avait offert toutes ses souffrances pour le bien de sa commune et lui avait ainsi obtenu de nombreuses grâces. Si elle avait eu la santé, elle ne l'aurait pas pu. Par la souffrance supportée avec patience, on sauve plus d'âmes que par la prière. Il est évidemment plus facile d'exhorter un malade à souffrir avec patience que de persévérer soi-même humblement.

Je sais ce que c'est que souffrir: c'est justement parce qu'elle est si pénible que la souffrance a tant de valeur !

Ne la regardons pas toujours comme une punition:  elle peut-être acceptée comme expiation non seulement pour nous-mêmes, mais avant tout pour d'autres.

Le Christ était l'innocence même et c'est Lui qui a souffert le plus pour l'expiation de nos péchés. Ce n'est qu'au ciel  que nous saurons tout ce que nous avons obtenu par la souffrance acceptée avec patience, en union avec les souffrances du Christ.

La manière la plus efficace d'offrir nos souffrances, consiste à les remettre entre les mains de la Mère de Dieu, pour qu'Elle les distribue à qui Elle veut, car Elle sait ou elles sont le plus nécessaires.

Source du texte : Les âmes du Purgatoire m'ont dit, par Maria Simma, année 1990.

 

 

 

 

 

L'Archange Gabriel

annonça à Marie